Tu vas quelque part, cette année, Jo ?
Tu vas quelque part, cette année, Jo ?

Tu vas quelque part, cette année, Jo ?

Alors c’est compliqué. (Vous allez me dire non, sans blague ?)

Si la situation sanitaire était l’unique problématique à gérer, je pourrais me débrouiller autour (je suis vacciné, je me fais tester au moindre doute surtout si je suis sur le point d’aller quelque part, je porte le masque dans les transports et les lieux publics fermés, etc.). Le fait est qu’en 2021, j’ai commencé à faire un truc qui était un projet de longue date : devenir famille d’accueil pour animaux abandonnés en attente d’adoption. L’association UPALA m’a donc confié Flip Flop.

L’animal en question

Elle a douze ou treize ans, un caractère de cochon, une attitude de princesse, et l’appétit d’un crocodile nain. (Dans ma tête, un crocodile nain, ça a énormément d’appétit.) Je l’adore ! En quelques mois, j’ai réussi à la faire passer de je-me-planque-derrière-la-cuvette-des-chiottes à je-te-hurle-dessus-non-stop-à-partir-de-21h-parce-que-je-t’attends-pour-me-coucher. Elle commence même à venir sur mes genoux !

La galère, c’est que si je pars en voyage, je ne peux pas l’emmener, et que Flip Flop déteste rester toute seule. L’association la prend en charge si je dois m’absenter, mais si je pars trois mois ou même un seul, ça fout un peu en l’air tout mon protocole pour la re-sociabiliser -et c’est pas très cool pour elle non plus. Or, à l’heure actuelle, Flip Flop n’a aucune perspective d’adoption. Moi, je la garderais volontiers, mais si je n’avais pas prévu de prendre un animal à ce stade de ma vie et de ma carrière, c’est justement pour ne pas me retrouver coincé en ce qui concerne les voyages.

J’ai donc entrepris il y a peu de faire quelques expériences, afin de déterminer s’il serait possible d’adapter Flip Flop à une vie un peu plus nomade. Clairement il n’est pas question de lui faire parcourir le monde en sac-à-dos, mais je serais bien allé passer deux ou trois mois en Espagne pour parfaire ma maîtrise de la langue, par exemple. (Et aussi j’aimerais bien aller me poser à Édimbourg le temps d’un automne ou même d’un hiver.)

Dans un premier temps, Flip Flop réclamant souvent l’extérieur, je lui ai acheté un petit harnais. J’en suis encore à essayer de lui faire accepter de le porter, mais on a fait énormément de progrès en très peu de temps, juste avant qu’on se sépare pour les vacances de Noël. Je dois la récupérer d’ici la semaine prochaine, et je pense que y a moyen, d’ici le printemps, qu’elle soit mûre pour au moins faire des petites sorties en laisse dans la cour de l’immeuble. Si ça fonctionne, ça me permettra non seulement de sortir Flip de temps en temps, mais aussi ça simplifiera la perspective d’un long voyage (qu’elle ne serait ainsi pas obligée de passer intégralement enfermée dans une caisse de transport).

L’autre expérience, c’est de voir si je peux l’habituer à changer d’environnement, à partir du moment où je suis avec elle. Pour cela, à partir de février, on ira passer des petits weekends à droite à gauche, chez mon père, ma sœur, des potes si y a des gens qui se sentent de nous accueillir un jour ou deux pour voir comment ça se passe. Comme en plus presque tout le monde a des animaux, ça permettra d’apprendre à Flip à fréquenter ses congénères sans provoquer d’incident diplomatique. Si ça se déroule bien, on passera à des séjours un peu plus longs, et on verra comment elle le prend.

Dans tous les cas, j’ai bien précisé à l’association que Flip Flop devait rester à l’adoption tant que je n’aurais pas officiellement déclaré mon intention de l’adopter. Ma situation ne sera jamais idéale pour elle (à moins que y ait, genre, un miracle et qu’on s’aperçoive qu’en fait elle surkiffe les road trips, mais bien sincèrement, je doute), et si, en 2022, on pouvait lui trouver un ou plusieurs gentils humains sédentaires et possédant un petit jardin, ce serait quand même le mieux. Elle me manquerait, certes, mais je serai réconforté de la savoir dans un environnement qui lui convient.

Pour le moment elle se contente du belvédère que je lui ai construit sur le rebord de ma fenêtre, mais comme en ce moment c’est l’hiver, ça lui manque un brin.

En conclusion : je n’ai pas, pour le moment, prévu de partir, et j’attendrai soit que Flip soit adoptée, soit d’avoir réussi à lui faire accepter le concept de déménagement pour établir des dates quelconque. Mais côté intentions, j’aimerais beaucoup :

  • vivre trois mois à Édimbourg;
  • retourner quelques temps en Espagne;
  • visiter l’Islande;
  • partir en expédition au Svalbard;
  • explorer une partie de la Russie.

J’aimerais aussi beaucoup retourner au Canada, voyager en Amérique du Sud, et retourner au Népal, où je n’ai passé qu’une semaine sans avoir le temps de faire aucun des trucs funky que je voulais faire (visiter un monastère, aller au camp de base de l’Anapurna, etc.), mais ça se sont des voyages qui seraient clairement pas Flip Flop friendly, aussi je n’y songe pas pour le moment. Je ferai ça un jour, soit quand Flip ne fera plus partie de ma vie, soit quand j’habiterai dans une maison avec d’autres personnes, où je pourrais la laisser sans qu’elle soit seule.

Cette section est donc semble-t-il condamnée à prendre la poussière pendant, au minimum, quelques mois supplémentaires. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est que party dans la remise !

Love sur vos têtes <3

Jo

PS : vous trouvez Flop Flop trop belle ? Vous avez un mode de vie relativement sédentaire, un petit bout de jardin, vous êtes souvent à la maison et vous n’avez pas d’autres animaux (ou bien êtes en mesure de faire une rencontre pour tester les ententes) ? Vous avez grave envie de l’adopter ? Slidez dans mes DMs ! Je me ferai un plaisir de vous mettre en relation avec son association pour en discuter.

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